Parentalité

Sommeil, fatigue… ma vie de maman !

Non mais tu verras quand il sera né !

Quelqu’un de bien ou mal attentionné nous l’a glissé au coin de l’oreille… Tu sais avoir un bébé c’est fatigant ! Vous avez peut-être pensé, oui bien sûr c’est fatigant « mais moi ça ira » ou « mais moi ça va je gère ».

Il y a des moments de pur bonheur, un sourire, un regard, une nouvelle acquisition, sa petite langue qui pointe hors de sa bouche, ses mains qui nous accrochent les doigts et l’âme…

Et puis il y a des moments plus difficiles, des moments où il a mal au ventre / aux gencives… ou ce petit bonhomme est en colère… ou plus simplement parce que cette nuit il a eu besoin de nous, souvent, longtemps… parce qu’on l’a regardé dans l’obscurité de la nuit, les paupières mi closes, apaisé après un câlin et qu’on a profité de cette sérénité… alors que oui nous sommes crevées.

Il y a des jours où notre tête accueille la fanfare d’Emir Kusturica et on aimerait qu’elle nous laisse un peu tranquille… les yeux nous piquent de fatigue et nous sommes là pour le petit Homme toujours… mais pas toujours avec patience… Enfin je dis « on », je généralise, il y a sûrement des wonder mums qui arrivent à garder le sourire, leur maison nette comme une page de magazine et être délicieusement disponible pour chacun et ce, en tout heure, et en toute saison.

Ne nous leurrons pas… ce n’est pas mon cas.

Alors la fatigue comment faire ?

Comment je fais moi ? J’invente, j’expérimente, j’essaye de m’écouter (ma tête et mon corps) et de faire ce qui me semble être bon pour moi et ma petite famille. Rien de bien novateur dans tout cela, c’est vrai, et pourtant… Inventer, expérimenter c’est aussi oser, oser être soi, parler, se renseigner, écouter, lire… mais rester fidèle à ses convictions, sortir des normes bien établies et créer sa propre manière de vivre.

Des conseils, on nous en donne plein, « Laisse le pleurer », « Il doit apprendre à dormir seul », « Arrête de l’allaiter »… enfin un maximum de « mauvais » conseils (ou d’injonctions) ou l’Autre t’explique que son idée est la meilleure ! Pour lui sûrement, mais pour toi ? Quelle est ta façon de vivre ? De quoi as-tu besoin ?

Ma réponse à moi, tu es fatiguée ?

Il dort ? TU DORS !

Et tant pis la bien bien-pensance, le qu’en diras t’on !

Non, pendant sa sieste le matin, je ne fais pas « mon » (c’est le mien?) ménage ! Non je ne cours pas sur les tâches ménagères… ma maison est un peu en bordel, de cette joyeuse invasion de la Vie.

Alors oui, il y a sûrement une chaussette perdue sous mon canapé, et peut être même un stylo, des poils de chien et un morceau de pain. Mais dans la vie de maman, j’ai choisi de prendre aussi du temps pour me reposer, pour simplement réussir à être suffisamment en forme pour être disponible, pleinement disponible pour mes enfants, pour mon couple… Je ne sais pas vous mais moi quand je suis crevée… je suis irritable. Le curseur « énervement » est beaucoup plus sensible… ce sont les autres qui en payent les pots cassés et ce n’est pas très juste de faire payer aux autres mon manque de repos… hein?

Un autre point intéressant est de prendre conscience que la manière dont on va vivre les choses vont grandement influencer notre ressenti et ses répercussions. Je m’explique : pour bébé 1, la nuit je regardais le réveil : quelle heure est-il ? A quelle heure a-t-il tété ? Et mon cerveau de se lancer dans d’autres questions… inutiles ! En me levant le matin, je me retrouvais avec en tête plein d’informations sans grand intérêt et surtout des chiffres du style : il s’est réveillé 4,6, 12 fois… En somme, des chiffres qui te pètent l’ambiance et te donne la sensation d’avoir super mal dormi. Pour bébé 2, expérience aidant et sérénité de Mum trouvée… Je me réveille la nuit, je donne le sein, je cajole, je pique du nez, pas grave, nous cododotons, il n’y a pas de réveil dans la chambre, je me rendors et le matin… je ne sais pas vraiment combien de fois je me suis réveillée, combien de fois il a tété… Et c’est beaucoup plus léger ! Je suis sûre que cela influence la perception de ma propre fatigue.

Alors oui, j’enfonce une porte ouverte ! Ma stratégie : je pique du nez avec petit Loup le matin, l’après midi ou le soir selon que la nuit a été cool ou difficile, je m’en fiche, si mes yeux vibrent de sommeil je me dis que c’est qu’il me faut les fermer. J’ai fait des choix, le choix d’être mammifère parmi les mammifères… d’écouter mes sensations, de me détacher de l’aspect « représentationnel » de notre société et de faire ce qui me semble être juste, adieu comptes et décomptes bienvenue la simplicité de vivre l’instant présent.

Chacun à sa propre histoire, son caractère, une famille avec plus ou moins de personnes…

Il n’y a pas de réponse pré-écrite…

Parce que c’est vous, Parce que c’est lui,

Parce que c’est votre histoire…

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2 commentaires

  1. Coucou, par exemple j’ai souvent un sentiment de culpabilité de ne pas réussir à » tout faire »… En fait je crois avoir bien pris conscience de la différence entre l’image que la société nous « suggère » de tenir et la différence avec ce que j’arrive à faire sans me tuer à la tâche. Pourtant c’est difficile de l’accepter… Comment tu as réussi à lâcher prise ?
    Perso j’ai même la honte de ne pas tenir ma maison correctement…

    1. Merci pour cette première question ! La culpabilité c’est souvent une sorte de « punition » que l’on s’inflige à soi même. Un décalage entre ses valeurs et la réalité. Le problème c’est quand ce ne sont pas totalement nos valeurs qui sont mises en jeu, mais ce que l’on a absorbé des normes sociétales, de ce que les Autres veulent de nous ou de ce que l’on pense que les Autres attendent de nous… Ce genre de vieux démons viennent me piquer moi aussi de temps en temps !
      Je crois que mon « lâcher prise » je le dois à plusieurs choses : 1/ d’avoir fait une thérapie, oui, y’avait des valises trop lourdes à traîner 2/ parce que c’est mon caractère et que j’ai toujours eu à cœur de ne pas me laisser « bouffer » (en mode instinct de survie) 3/ En découvrant l’haptonomie ! Promis bientôt je met tout ça dans un article 3/ une prise de conscience, un jour, que ce que j’attendais des Autres était illusoire, que la seule reconnaissance, c’est moi qui pouvait me la donner mais à la lecture de mes propres codes, de mes propres valeurs… et qu’en fait nous sommes seuls, même entourés des personnes que l’on aime mais qui ne peuvent pas nous « combler » totalement, de nos enfants qu’on élève pour qu’ils puissent déployer leurs ailes… et que cette solitude là est belle, intense, vibrante et rayonnante.

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