- Un bon repas et l’envie de prolonger ce moment entre amis : une balade !
A quelques centaines de mètres, le chemin des Capitelles. Notre grand part en exploration, sur les traces des dinosaures, il s’invente une histoire : il y a des traces de T-Rex, des squelettes de Galimimus…
Nous, nous philosophons sur le sens du temps qui passe et sur nos représentations de la vieillesse, qu’est-ce que j’aime ces moments où le temps s’étire, s’étend. C’est un jour d’automne, la lumière est belle, Achille court dans les herbes hautes, Arsène dort dans le porte-bébé bercé par les pas de papa.
Nous sommes sur le chemin des capitelles qui s’étend sur quelques kilomètres au dessus de Soubès, un sentier vieux de 200 ans, peut être plus.
Une capitelle, c’est une cabane de pierre sèche qui servait d’abri ou de zone de stockage aux agriculteurs. Montée pierre après pierre, dans un jeu d’équilibre et de logique, cette construction nous rappelle que les choses magnifiques sont à portée de main quand on s’en donne les moyens.
J’aime la douceur de ces instants partagés, le plaisir des yeux, le plaisir des mots, le plaisir de sentir le vent faire voler une mèche de cheveu, ces horizons que nous voyons, intemporels, statiques et pourtant éphémères.
Je regarde l’Homme, je regarde nos enfants, un oiseau s’envole et une chaussure dérape sur ces cailloux qui ont vu passer le temps.
Je regarde l’Homme, je regarde nos enfants, je suis bien, un sentiment de plénitude m’envahit, je respire cet air d’automne.
On m’appelle, il y a un stégosaure…
Je souris.